• "Che, deuxième partie : Guérilla" de Steven Soderbergh (2009)

    Après une première partie légèrement décevante, Che, deuxième partie : Gurérilla, se révèle nettement plus réussi. Cela est dû à une histoire plus intéressante (l’échec du Che en Bolivie) et à un montage moins déroutant, plus centré sur le personnage principal du diptyque magnifiquement interprété par Benicio Del Toro.


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    Che - 2ème partie : Guerilla

     

    Cette deuxième partie se distingue radicalement de la première : fini l’histoire parallèle entre deux époques, le film se concentre sur les dernières années de la vie du Che exclusivement. Tout est construit par opposition avec la premier film, puisque les deux racontent une guérilla, mais ici rien ne fonctionne vraiment : alors que les paysans cubains acceptaient d’aider les guérilleros, en Bolivie ils sont dénoncés et vendus aux forces militaires ; les guérilleros eux-mêmes ne sont pas d’accord entre eux et abandonnent le combat, les uns après les autres, faute de moyens et de courage… La structure pyramidale du diptyque est assez fascinante, puisqu’il n’est évoqué que la naissance de la légende du Che et après une ellipse c’est directement sa chute qui fait suite.<o:p></o:p>

     

    Le découragement est palpable tout au long du film, l’absence d’élan est très bien rendue : le spectateur, même s’il connaît la fin de l’histoire, s’aperçoit seul de l’échec du Che. Ainsi, les défauts du premier film sont éclipsés : le portrait peut-être trop élogieux du révolutionnaire de la première partie est ici beaucoup plus nuancé puisque il échoue. Le Che s’obstine à poursuivre une guérilla qui semble perdue depuis longtemps, alors que tous l’abandonnent, et malgré ses discours où il déclare « que le Révolutionnaire est le stade ultime d’achèvement de l’homme ». Discours qui semble bien éloigné de la réalité quand le Che sera capturé moins d’une heure de film plus tard…


    Che - 2ème partie : Guerilla - Benicio Del Toro <o:p></o:p>

     

    La déchéance physique du Che permet à Benicio Del Toro de démontrer ses talents d’acteur. Il est impressionnant lors des crises d’asthme. La fin est la plus grande réussite du film. Les toutes dernières secondes du Che sont assez poignantes, très éloignées des fins pompeuses que l’on aurait pu craindre…<o:p></o:p>

    En conclusion, le diptyque Che connaît ici une assez surprenante amélioration, qui ne tient à pas grand-chose, mais qui nous touche beaucoup plus. Néanmoins, on est encore loin des Carnets de Voyage de Walter Salles…<o:p></o:p>

    Note finale : 17/20<o:p></o:p>


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