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"Lawrence d'Arabie" de David Lean (1963)
Un de ces grands films épiques, "comme on n'en fait plus" pourrait-on dire si l'on est un brin nostalgique, fascinants, envoûtants... Des paysages magnifiques et magnifiés par une caméra intelligente et surtout une musique éternelle, un désert qui n’a jamais été aussi bien filmé, et le regard inoubliable d’un acteur qui faisait avec ce film ses premiers pas dans « la cour des grands ». Une épopée de trois heures et demi, un rêve amer parsemé de réussites éclatantes, des énormes batailles et des personnages à foison, des costumes incroyables, du bruit, de la fureur, du sang et du sable… Voilà ce qu’est Lawrence d’Arabie, un très grand chef-d’œuvre qui n’a pas vieilli et ne vieillira jamais.
Le film est une expérience, tout d’abord par sa longueur (3h30, qui obéit à la tradition des grands péplums et autres films épiques), par son univers désertique, le dépaysement d’un voyage et par la narration d’une vie extraordinaire. La figure historique de T.E Lawrence, porteur d’un rêve panarabique trop grand pour lui, évoque beaucoup celle d’Alexandre le Grand. Son immersion dans le monde arabe laisse rêveur, ses succès improbables enthousiasment et ses renoncements et accès de folie donnent toute la dimension héroïque que mérite le personnage.
Enfin, le désert. Imposant, immense, et merveilleux grâce à la musique de Maurice Jarre (que vous avez forcément entendue), c’est un personnage, un film à lui tout seul. Il n’a jamais été aussi beau au cinéma, et on ne peut avoir qu’une envie à la fin du film : le rejoindre et le fouler de nos propres pas…
Note finale : 19/20
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