• On prend les mêmes et on recommence... Cette nouvelle adaptation d'un roman de Dan Brown, Anges et Démons, second plus grand succès de l'écrivain après le best-seller Da Vinci Code (ce dernier a en fait été écrit après Anges et Démons), est donc de nouveau réalisée par Ron Howard (WillowAppollo 13, Frost/Nixon) avec Tom Hanks dans le rôle de Robert Langdon. Après la platitude de l'adaptation de Da Vinci Code, qu'en est-il de cette suite ?

     

    Anges et démons

     

    Les défauts de l'opus original n'ont pas été corrigés. Et ça nous frappe dès les premières secondes du film : Hans Zimmer nous assène une musique tonitruante et épique à souhait (comme il sait si bien le faire) pour nous présenter... le générique d'intrduction avec les animations des logos des sociétés de production ! Ou comment rendre le générique d'introduction aussi haletant que les scènes les plus corsées du film. Cherchez l'erreur...

    Da Vinci Code contenait une dimension polémique que son adaptation cinématographique avait retranscrite à l'écran, ce qui avait participé pour beaucoup au succès du film. Ici, on n'a plus voulu gêner personne. Tous les points du roman un tant soit peu incisif à l'égard de l'Eglise Catholique ont donc été éliminés ! La condition nécessaire pour pouvoir filmer au coeur du Vatican ?... Le film perd donc une grande partie de l'attrait du roman.

     

    Anges et démons - Tom Hanks

     

    Ce serait toutefois faux de conclure que le film est une mauvaise adaptation. Les scénaristes ont été assez intelligents pour corriger les excès du roman, lorsqu'ils sont corrigibles (que je ne peux qu'évoquer ici pour ne pas trop en révéler sur l'intrigue du film). Ainsi, la séquence où les physiciens créent de l'antimatière est digne d'un Star Trek. Enfin, le véritable atout du film est ses décors impressionnants, la beauté de l'architecture de Rome que Brown ne nous a pas vraiment fait ressentir. Surtout, l'épisode de départ dans le LHC (accélérateur à particules) de Genève est une vraie réussite. Le collisionneur de hadrons se suffit à lui-même pour nous époustoufler.

    Le film est beaucoup plus rythmée que Da Vinci Code, grâce à la présence de plus d'action. Sa photographie est aussi moins sombre. Le suspense fonctionne toujours, même si le film traîne un peu en longueur...

    En conclusion, Ron Howard a réalisé un film mitigé, puisqu'il ne dépasse pas le cadre du plus simple des divertissements...

     

    Note finale : 14/20


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  • "Star Trek" : cet univers de science-fiction américaine développé dans six séries télévisées et maintenant onze films depuis 1966 est plutôt sujet aujourd'hui à parodie. En effet, la plupart des films de la franchise sont de vrais nanars (ça ne s'améliore pas avec le temps). Depuis le crash du dernier épisode cinématographique en 2002 (Star trek Nemesis), la saga semblait destinée à rejoindre les livres d'histoire.

    Star Trek - Affiche française

    Mais la 20th Century Fox n'est pas prête à abandonner si facilement une série qui marchait si bien jadis. Elle a donc fait donc appel à J.J. Abrams, le réalisateur prestigieux de Lost, et rassemblé un énorme budget (150 millions de dollars) pour donner un "nouveau" départ à la franchise. "Nouveau départ" que l'on retrouve dans le scénario du film, qui s'intéresse à la jeunesse des deux héros emblématiques de la série : le capitaine du USS Enterprise James Kirk et le commandeur mi-homme mi-vulcain Spock.

     

    Star Trek - Chris Pine et Zachary Quinto

    Dès l'introduction du film on comprend que l'objectif de la Fox a été atteint par Abrams et même dépassé. L'univers de Star Trek retrouve toute sa vitalité. Abrams réussit même à tourner un excellent film d'aventures et de space-opera, sûrement un des meilleurs blockbuster de ce premier semestre de l'année 2009 (avec Wathmen).

     

    Star Trek

    L'univers de Star Trek renaît, et on y adhèrera la temps du film sans grande résistance. C'est un spectacle permanent qui nous est proposé, avec une excellente photographie : tout est très luminuex, fluorescents, dans un tourbillon coloré qui n'est pas sans rappelé l'esthétique de Speed Racer. Un déluge pyrotechnique incessant servi par la musique tonitruante adéquate et un ryhtme qui ne nous laisse jamais en paix et renouvelle à chaque instant l'émerveillement.

     

    Star Trek - Chris Pine

    Les codes de la série sont respectés et même réactualisés : c'est avec la pointe d'humour nécessaire que Abrams filme les scènes de pilotage du vaisseau Enterprise. On se régale alors du lexique pseudo-scientifique si particulier de ces séquences, et qui fait tout le charme du personnage de Spock. Le scénario habile réussit à contenter les fans mais surtout à intéresser les "incultes". On est emporté et enthousiasmé par ce film qui est avant tout un vrai spectacle de space-opera.

     

    Note finale : 18/20


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  • Après les succès de 300 et de L’Armée des Morts, Zack Snyder s’engagea dans une nouvelle adaptation d’un roman graphique américain, mais cette fois-ci le projet fut beaucoup plus ambitieux : il s’agit non plus d’un comic court de Frank Miller mais de ce qui est considéré comme le pilier des romans graphiques, une œuvre de Alan Moore et Dan Gibbons, une BD de plus de 400 pages, la seule à avoir reçu le prix Hugo : Watchmen.
    Watchmen - Les Gardiens <o:p></o:p>

    Le roman était jugé inadaptable. Zack Snyder vait prouvé avec ses deux précédents films sa capacité à (ré)adapter une œuvre au cinéma. On s’attendait à ce que ça soit bien… Mais c’est encore mieux.<o:p></o:p>

    Rien n’a été sacrifié : toute <st1:personname w:st="on" productid="la BD">la BD</st1:personname> a été adaptée. La seule partie du roman graphique non présente dans la version cinéma de 2h40, les « Tales of the Black Freighter », le sera dans la version longue en DVD de 3h25. Et c’est ce qu’on apprécie particulièrement, dans tout le film : retrouver <st1:personname w:st="on" productid="la BD">la BD</st1:personname> à l’écran. Toute la richesse visuelle de <st1:personname w:st="on" productid="la BD">la BD</st1:personname> est présente à l’écran, l’image est parsemé de détails que l’on remarquera plus ou moins selon que l’on a lu <st1:personname w:st="on" productid="la BD">la BD</st1:personname> ou non, ou que l’on connaît la filmographie de Snyder (le Comédien est tué dans la chambre… 300). Le plaisir de revivre l’histoire est très grand pour celui qui a lu <st1:personname w:st="on" productid="la BD. Pour"><st1:personname w:st="on" productid="la BD.">la BD.</st1:personname> Pour</st1:personname> le néophyte, la plongée dans cette spectaculaire histoire risque d’être un peu déroutante, et longue. Mais passionnante.

    Watchmen - Les Gardiens - Jackie Earle Haley <o:p></o:p>

    L’image est encore une fois superbe. Snyder démontre un grand talent dans la gestion du rythme de son film, toujours bien dosé. Il est très fort lorsqu’il filme des scènes d’action. Le plus grand moment du film est le moment où le Dr Manhattan s’exile sur Mars. Le montage mélange comme dans <st1:personname w:st="on" productid="la BD">la BD</st1:personname> le passé, le présent et le futur dans un tourbillon incroyable… Snyder prouve qu’il n’est pas seulement un simple adaptateur mais qu’il a un réel talent pour la réalisation : il sait s’affranchir du roman graphique original lors des cadrages. On pense au battement des portes dans la prison où les évènements nous apparaissent par intermittence… Il a su apporter une distance par rapport à <st1:personname w:st="on" productid="la BD">la BD</st1:personname> lors des scènes qu’il sait difficilement crédible au cinéma grâce à une ironie répandue dans tout le film, un certain humour (« Le monde est petit »), et surtout par l’intermédiaire de l’excellente musique de Tyler Bates !<o:p></o:p>

    Comme toujours lors d’une adaptation, certaines parties du roman graphique sont mieux transposées que d’autres. Jusqu’à l’évasion de la prison de Rorschach, l’adaptation est parfaite : <st1:personname w:st="on" productid="la BD">la BD</st1:personname> est non seulement retranscrite à l’écran mais dépassée. Les acteurs sont très bien choisis, la ressemblance est frappante entre le personnage de papier et celui du film pour le Hibou ou le Comédien. Rorschah est même plus réussi dans le film que dans <st1:personname w:st="on" productid="la BD">la BD</st1:personname>, grâce au physique impressionnant de l’acteur qui l’interprète ! Seul Ozymandias manque de substance.

    Watchmen - Les Gardiens - Jackie Earle Haley <o:p></o:p>

    Mais le rêve s’effondre un peu à la fin, où certaines scènes semblent trop rapides et ne ménagent pas le même effet de surprise que dans <st1:personname w:st="on" productid="la BD. Pour"><st1:personname w:st="on" productid="la BD.">la BD.</st1:personname> Pour</st1:personname> le spectateur qui n’a pas lu <st1:personname w:st="on" productid="la BD">la BD</st1:personname>, le film paraîtra tout simplement long. La grande conversation sur l’intérêt de la vie qui se déroule sur Mars est peut-être pas assez approfondie. Enfin, les deux épilogues de <st1:personname w:st="on" productid="la BD">la BD</st1:personname> ne méritaient pas d’être présents dans la version cinéma…<o:p></o:p>

    Mais Watchmen reste un formidable film. Un blockbuster pas comme les autres, qui privilégie le dialogue à l’action. Un des meilleurs films de super héros qu’Hollywood a su produire. Son histoire a pourtant perdue une partie sa modernité, puisqu’il est aujourd’hui courant au cinéma, depuis Spider-Man, de voir les super-héros se remettre en question, alors que les Watchmen étaient les premiers à le faire. Toutefois, jamais la réflexion n’a été menée aussi loin, grâce au Dr Manhattan et à Rorschah.

    Watchmen - Les Gardiens - Billy Crudup <o:p></o:p>

    La fin est toujours aussi ébahissante et source de questionnements. Il ne reste qu’à saluer une nouvelle fois la musique, qui donne une toute autre dimension à certaines scènes du film en jouant sur le système du contre-courant. Watchmen est certainement un des meilleurs blockbusters de cette année.<o:p></o:p>

    Note finale : 18/20<o:p></o:p>


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