• Terminator est sans conteste l’une des plus grandes sagas de science-fiction cinématographique, après Alien. Les deux premiers volets furent réalisés par James Cameron (il s’agit de Terminator et  Terminator 2 : Le Jugement Dernier) et firent entrer à jamais dans la légende le personnage de interprété par Schwarzenegger, un Terminator dont la mission est d’éliminer dans le passé la mère de Jonh Connor. Ce dernier est le leader de la résistance humaine après le Jour du Jugement Dernier, une gigantesque apocalypse nucléaire créée par les machines qui se rebellent désormais contre leurs créateurs humains… Tel est le monde de Terminator, remarquable par ses paradoxes temporels qui se sont développés films après films. Jusqu’à ce que Jonathan Mostow réalise un Terminator 3 : Le Soulèvement des Machines très réussi mais aussi très contesté, pour lequel « Schwarzie » jouait son dernier rôle (avant de devenir le Gouvernator de <st1:personname productid="la Californie" w:st="on">la Californie</st1:personname>).

     

    Terminator Renaissance

     

    Comment McG a-t-il pu réaliser son Terminator Renaissance sans la figure incontournable de Schwarzenegger en tête d’affiche ? En créant un nouveau départ à la saga, une nouvelle trilogie de film Terminator, pour nous raconter la fameuse guerre de l’homme contre la machine entrevue dans les épisodes précédents, avec pour personnage central John Connor.

    « En 2018, après l'apocalypse qui a vu s'affronter les hommes et les robots, John Connor est devenu le chef de la résistance humaine contre Skynet et son armée de Terminators. Sa vision du monde est pourtant remise en cause par l'apparition de Marcus Wright, un inconnu qui se souvient seulement de s'être trouvé dans le quartier des condamnés à mort. Connor doit découvrir si Marcus a été envoyé du futur ou s'il est un rescapé du passé. Alors que Skynet prépare l'assaut final, Connor et Marcus s'engagent dans une odyssée qui va les mener au coeur même des opérations de Skynet. Ils y perceront le terrible secret qui se cache derrière l'annihilation programmée de l'humanité tout entière... »

     McG dans Terminator Renaissance (Photo) 

    McG avait beaucoup de défis à relever. Son film se distingue essentiellement par sa photographie à couper le souffle, et ses paysages de fin du monde. Son intention de renouveler la saga transparaît dans sa manière de filmer, puisqu’il a privilégié des plans-séquences lors des scènes d’action, mais d’une façon beaucoup plus modérée que dans Les Fils de l’Homme (ce qui est bien). On est un peu dérouté au départ, surpris tout d’abord par la qualité de l’image et le vide des paysages, puis lors de la première scène d’action l’absence de changement de point de vue de ces plans-séquences, qui donne une véritable allure de jeu-vidéo. Mais le procédé s’avère très intéressant, et permet à McG de garder une étonnante fluidité dans son film et ses scènes d’action, contrairement à la bouillie visuelle des autres blockbusters (Transformers, Quantum of Solace).

    Le film est bâti autour d’un duel entre deux personnages, John Connor et Marcus. Or, Christian Bale, qui interprète le leader de <st1:personname productid="la R←sistance" w:st="on">la Résistance</st1:personname> (une sorte de De Gaulle du futur), est franchement mauvais dans son rôle et prouve une fois de plus à quel point il est surestimé après The Dark Knight. Sam Worthington, lui, est impressionnant dans ce personnage tout nouveau de Marcus qui s’insère aisément dans l’univers de Terminator. On en est même à regretter que les producteurs aient décidé de tourner une nouvelle fin après que celle originale ait été révélée sur internet… Marcus vole, et de loin, la vedette à ce John Connor sans charisme (alors que c’est lui qui fédère tous les hommes pour combattre contre les machines !) et inexpressif.

     

    Terminator Renaissance - Christian Bale et Sam Worthington

     

    C’est là le point faible de ce Terminator : le manque d’émotion, qui est certes parfaitement adapté avec l’apocalypse présenté par le film, mais qui nous laisse aussi de marbre. Le film a un côté mécanique indéniable, enchaînant scène d’action sur scène d’action, entre deux dialogues, et cela à cause des 30 minutes de coupes imposés par les producteurs (pour des raisons financières : diffuser plus de fois le film en une journée !). Le film aurait été bien meilleur s’il avait duré les deux heures promises. Les personnages manquent donc cruellement de profondeur, alors que dans les précédents Terminator ils constituaient l’essentiel de l’intrigue. Il n’y a vraiment plus d’espoir dans le monde décrit de Terminator… Un vide émotionnel qui se rapproche des déserts filmés tout au long du film…

    McG réalise donc un film qui remplit ses exigences principales, mais qui ne fera pas vibrer le spectateur. C’est certainement le moins bon des quatre épisodes que compte désormais la saga, mais il ne doit pas pour autant être boudé car il constitue un formidable film d’action. Terminator revit, et c’est déjà beaucoup. Ce film constitue une véritable introduction à une nouvelle trilogie. Quant à la séquence surprise où un Schwarzenegger de synthèse vient combattre John Connor, elle est appelée à devenir culte… On attend déjà la suite !

     

    Note finale : 16,5/20


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  • On prend les mêmes et on recommence... Cette nouvelle adaptation d'un roman de Dan Brown, Anges et Démons, second plus grand succès de l'écrivain après le best-seller Da Vinci Code (ce dernier a en fait été écrit après Anges et Démons), est donc de nouveau réalisée par Ron Howard (WillowAppollo 13, Frost/Nixon) avec Tom Hanks dans le rôle de Robert Langdon. Après la platitude de l'adaptation de Da Vinci Code, qu'en est-il de cette suite ?

     

    Anges et démons

     

    Les défauts de l'opus original n'ont pas été corrigés. Et ça nous frappe dès les premières secondes du film : Hans Zimmer nous assène une musique tonitruante et épique à souhait (comme il sait si bien le faire) pour nous présenter... le générique d'intrduction avec les animations des logos des sociétés de production ! Ou comment rendre le générique d'introduction aussi haletant que les scènes les plus corsées du film. Cherchez l'erreur...

    Da Vinci Code contenait une dimension polémique que son adaptation cinématographique avait retranscrite à l'écran, ce qui avait participé pour beaucoup au succès du film. Ici, on n'a plus voulu gêner personne. Tous les points du roman un tant soit peu incisif à l'égard de l'Eglise Catholique ont donc été éliminés ! La condition nécessaire pour pouvoir filmer au coeur du Vatican ?... Le film perd donc une grande partie de l'attrait du roman.

     

    Anges et démons - Tom Hanks

     

    Ce serait toutefois faux de conclure que le film est une mauvaise adaptation. Les scénaristes ont été assez intelligents pour corriger les excès du roman, lorsqu'ils sont corrigibles (que je ne peux qu'évoquer ici pour ne pas trop en révéler sur l'intrigue du film). Ainsi, la séquence où les physiciens créent de l'antimatière est digne d'un Star Trek. Enfin, le véritable atout du film est ses décors impressionnants, la beauté de l'architecture de Rome que Brown ne nous a pas vraiment fait ressentir. Surtout, l'épisode de départ dans le LHC (accélérateur à particules) de Genève est une vraie réussite. Le collisionneur de hadrons se suffit à lui-même pour nous époustoufler.

    Le film est beaucoup plus rythmée que Da Vinci Code, grâce à la présence de plus d'action. Sa photographie est aussi moins sombre. Le suspense fonctionne toujours, même si le film traîne un peu en longueur...

    En conclusion, Ron Howard a réalisé un film mitigé, puisqu'il ne dépasse pas le cadre du plus simple des divertissements...

     

    Note finale : 14/20


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  • Alien 5... Un des films les plus attendus  dans l'univers du cinéma, mais aussi craint avec les désastres d'Alien VS Predator et Aliens VS Predator : Requiem. Un nouvel opus que les producteurs ne pouvaient que financer vu l'engouement actuel pour les suites et le prestige de la saga "Alien". Après l'annonce du reboot de Predator, la 20th Century Fox est donc apparemment decidée à relancer "Alien".

     

     

    Et pour cela, la Fox s'orienterait non pas vers le mythique Alien 5... Mais vers un Alien 0. Et pour rassurer les fans, on annonçait Ridley Scott aux commandes de cette préquelle, 30 ans après qu'il ait réalisé le premier Alien, le Huitième Passager ! Mais il ne sera, d'après les dernières rumeurs, que producteur du film. Il a délégué le poste de réalisateur à Carl Rinsch. Un parfait inconnu aujourd'hui dans l'univers du cinéma puisque il n'a encore réalisé que des clips.

     

     

    Néanmoins, on ne peut que se réjouir de ce choix, car il correspond mieux aux caractéristiques de la saga "Alien". En effet, chacun des quatre films composant cette saga a été réalisé par un réalisateur différent, mais surtout par un réalisateur encore inconnu ou presque du grand public, qui n'avait pas encore réalisé d'oeuvre majeure. Aujourd'hui, Ridley Scott, James Cameron, David Fincher et Jean-Pierre Jeunet sont tous reconnus comme de grands réalisateurs. Ils ont fait leurs premiers pas avec "Alien", lui ont apporté leur vision personnelle de la créature... Espérons que Carl Rinsch saura en faire autant. En tout cas, on peut faire confiance aux frères Scott.


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  • "Star Trek" : cet univers de science-fiction américaine développé dans six séries télévisées et maintenant onze films depuis 1966 est plutôt sujet aujourd'hui à parodie. En effet, la plupart des films de la franchise sont de vrais nanars (ça ne s'améliore pas avec le temps). Depuis le crash du dernier épisode cinématographique en 2002 (Star trek Nemesis), la saga semblait destinée à rejoindre les livres d'histoire.

    Star Trek - Affiche française

    Mais la 20th Century Fox n'est pas prête à abandonner si facilement une série qui marchait si bien jadis. Elle a donc fait donc appel à J.J. Abrams, le réalisateur prestigieux de Lost, et rassemblé un énorme budget (150 millions de dollars) pour donner un "nouveau" départ à la franchise. "Nouveau départ" que l'on retrouve dans le scénario du film, qui s'intéresse à la jeunesse des deux héros emblématiques de la série : le capitaine du USS Enterprise James Kirk et le commandeur mi-homme mi-vulcain Spock.

     

    Star Trek - Chris Pine et Zachary Quinto

    Dès l'introduction du film on comprend que l'objectif de la Fox a été atteint par Abrams et même dépassé. L'univers de Star Trek retrouve toute sa vitalité. Abrams réussit même à tourner un excellent film d'aventures et de space-opera, sûrement un des meilleurs blockbuster de ce premier semestre de l'année 2009 (avec Wathmen).

     

    Star Trek

    L'univers de Star Trek renaît, et on y adhèrera la temps du film sans grande résistance. C'est un spectacle permanent qui nous est proposé, avec une excellente photographie : tout est très luminuex, fluorescents, dans un tourbillon coloré qui n'est pas sans rappelé l'esthétique de Speed Racer. Un déluge pyrotechnique incessant servi par la musique tonitruante adéquate et un ryhtme qui ne nous laisse jamais en paix et renouvelle à chaque instant l'émerveillement.

     

    Star Trek - Chris Pine

    Les codes de la série sont respectés et même réactualisés : c'est avec la pointe d'humour nécessaire que Abrams filme les scènes de pilotage du vaisseau Enterprise. On se régale alors du lexique pseudo-scientifique si particulier de ces séquences, et qui fait tout le charme du personnage de Spock. Le scénario habile réussit à contenter les fans mais surtout à intéresser les "incultes". On est emporté et enthousiasmé par ce film qui est avant tout un vrai spectacle de space-opera.

     

    Note finale : 18/20


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  • Robert Rodriguez, le réalisateur de l'excellent Sin City, a annoncé son planning de tournage dernièrement lors d'une conférence. Et parmi les six films qu'il a prévu de tourner ses prochaines années, il y a le "reboot" (nouveau départ) de la série Predator. Il avait déjà annoncé l'existence de ce projet, mais en tant que producteur et scénariste. Il ne sera finalement que producteur...

     

    Predator

     

    Intitulé Predators, le film sera réalisé par Nimrod Antal, réalisateur peu connu mais qui a la confiance de Rodriguez (son dernier film, Armored, sera visible sur les écrans français le 30 septembre 2009). La Fox a annoncé comme date de sortie le 7 juillet 2010. Le film s'intéressera au sort d'un groupe parachutés dans l'horreur de la jungle d'une planète hostile. Les intentions de Rodriguez sont claires : "Nous voulons vraiment retourner à l'essence du premier film. On se souvient du premier Predator et on va chercher à retrouver la qualité du premier".

     

    Le Predator a bien besoin d'un remake pour son retour au cinéma, après les terribles navets Alien VS Predator, Aliens VS Predator : Requiem et le désolant Predator 2. A noter que la saga "Alien" n'a jamais fait l'objet d'un remake, bien que le premier opus date de 1979 (même si on attend Alien!). La différence s'explique par la qualité de ses suites, et du premier film : Alien, le Huitième Passager est un vrai chef-d'oeuvre. Predator, lui, est loin d'avoir cette dimension-là.


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